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Art-Histoire-Littérature

le contexte artistique à la veille de la Grande Guerre:Moscou-St Petersburg

13 Février 2015 , Rédigé par Anne-Maya Guérin

autoportrait de Chagall, Portrait de Morozov, Boeuf rayonniste Larionov, La guerre Gontcharova, costume du coq d'or Gontcharova, improvisation Kandinsky ,air man  Popova ,Rozanova, relief Tatline
autoportrait de Chagall, Portrait de Morozov, Boeuf rayonniste Larionov, La guerre Gontcharova, costume du coq d'or Gontcharova, improvisation Kandinsky ,air man  Popova ,Rozanova, relief Tatline
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autoportrait de Chagall, Portrait de Morozov, Boeuf rayonniste Larionov, La guerre Gontcharova, costume du coq d'or Gontcharova, improvisation Kandinsky ,air man Popova ,Rozanova, relief Tatline

Moscou –St Petersburg

Depuis le traité franco–russe de 1893, les liens avec la Russie se sont resserrés, et on remarque une forte présence des russes à Paris. De nombreux jeunes intellectuels font le voyage, qui devient un passage obligé en plus de l’Italie et de l’Allemagne.

Avec de plus un engouement de la France pour l’art Russe à partir de l’exposition universelle de 1900, qui expose à la fois des oeuvres issues de l’art populaire russe mais aussi des oeuvres d’artistes contemporains.

A Paris, les jeunes artistes russes se rencontrent dans les café, et lient des liens avec les artistes de l’avant garde française : Sonia Delaunay, Cendrars, Salmon, Marc Chagall, Archipenko, Survage, se retrouve atour de la personnalité d’Apollinaire (origine polonaise). Nombre d’entre eux émigrent pendant où après la révolution à Paris. Cette présence artistique russe en France, renouvelle la vision de l’art russe. Et certains y fréquentent les ateliers parisiens comme l’académie Julian, Calorossi, ou l’académie Matisse comme Olga Merson, Archipenko.

Exposent au salon des indépendants, de nombreux artistes russe passent en France : Puny, Tatline, Rozanova, Zadkine, Lipchitz, Baranov-ROssiné, Gontcharova, Larionov. Certains y reste.

En Russie, Depuis Pierre le Grand, (au XVIIIème siècle) la noblesse et la grande bourgeoisie russe s’occidentalise, de grands travaux transforment St Petersburg en une capitale de type occidentale, alors que Moscou reste plus orientale.

Moscou est cependant entre 1900 et 1930 considérée comme la capitale artistique. Mais on peut dire qu’il existe une vraie rivalité artistique (émulation) entre les deux villes. St Petersburg considérée comme la vieille capitale, littéraire, sombre et sophistiquée et Moscou, la jeune, décorative et colorée.

-Diaghilev et les ballets russes :

Serge Diaghilev (1872-1929), issus de la petite noblesse russe, fait des études de droit et de musique. Puis s’intéresse à l’histoire de l’art russe et occidental, et voyage en Europe, comme de nombreux intellectuels et artistes russes qui s’initient à l’art moderne à Paris.

Critique d’art, il organise des expositions d’art russe, en dont une en France en 1906, il a l’ambition de montrer l’évolution de la peinture russe.

Mais il y aura également d’autres expositions d’art russe en France, comme l’exposition d‘objets d’art russe anciens en 1907 au musée des arts décoratifs, ou encore une exposition d’art populaire russe au salon d’automne de 1913. On voit l’intérêt que les artistes de l’avant garde parisienne vont porter à ces arts décoratifs « populaires ». Ainsi que plusieurs manifestations dans le cadre des « saisons russes ».

Il fonde la 1ère revue d’art russe à stature internationale : « Le monde de L’art ».

Parallèlement à Moscou est fondée la revue littéraire et artistique « La Balance »1904-1906.

« Le monde l’art » s’interrompt en 1906, mais le projet est poursuivit par la revue-Diapo 91- « la toison d’or » de 1906-1909. La revue est fondée par Nicolas Riabouchinski, collectionneur de peintres d’avant garde, il entretient des relations avec différents marchand de tableaux parisiens. C’est grâce à sa fortune personnelle qu’il a édité une revue d’art luxueuse. « La toison d’or » rassemble des textes d’intellectuels russes et français, c’est un lieu d’échanges privilégiés entre peintres, poètes, et musiciens. On y trouve des articles de Charles Morice sur Gauguin, Ou encore de Maurice Denis, sur Gauguin et van Gogh.

Le peintre Alexandre Benois ami de Diaghilev organise après le départ de ce dernier, une association de peintres qui organise des expositions à st Petersburg.

Une autre revue littéraire et artistique vois le jour a St Petersburg : « Apollon », qui prend la succession de la « La toison d’or ».

Ayant été l’assistant du prince Wolkonsky, directeur des théâtres impériaux. Diaghilev produit des ballets, puis les évènements politiques en Russie obligent Diaghilev à s’exiler.

C’est en 1907 qu’il fonde les ballets russes, rassemblant des danseurs étoiles dont Nijinski. Léon Baskt est le directeur artistique des Ballets russe. Ce qui fera le succès des ballets russe, et le souffle d’exotisme qu’ils apportent en 1909 lors de leurs premières représentations à Paris.

Puis le scandale avec le sacre du printemps, 1913, musique de Stravinsky, et chorégraphie de Nijinski.( théâtre des champs Élysée)

Mais aussi le fait que Diaghilev proche des milieux artistique d’avant garde, sollicites compositeurs et artistes pour la création de nouveaux ballets. Des artistes tel que les Delaunay, Picasso, Max Ernst, André Derain, Juan gris, Georges Rouault, Marie Laurencin, Henri Laurens, Henri Matisse, réalisent décors et costumes. Les musiques peuvent être signées par Korsakov, Prokofiev, Debussy, Ravel, Satie, Poulenc.

Il y a une forte tradition de collectionneurs et mécènes russes, qui au départ font des collections d’art italien et flamand, puis a la fin du XIX des grandes collections d’art contemporain. Parmi ceux ci il faut souligner l’importance qu’auront deux collectionneurs : Chtchoukine et Morozov, qui accélèreront la diffusion de l’avant garde française en Russie. En effet Chtchoukine ouvre sa collection au public, permettant aux jeunes artistes russes de découvrir le fauvisme et le cubisme.

Sergueï Ivanovitch Chtchoukine : c’est un riche négociant qui participe à la vie intellectuelle et mondaine de Moscou, il donne des bals, qui ressemble aussi la noblesse russe que des amateurs d’art, et des artistes. Il a commencer une collection d’art moderne, il achète à Durand-Ruel des toiles de Monet, Pissarro, Gauguin, Cézanne, Sisley. Il complètera rapide sa collection d’œuvre impressionniste avec des œuvres Fauve de Matisse, au quel il commande deux grands panneaux décoratif, la musique et la danse diapo 96 . Sa collection est ouverte un jour par semaine, de nombreux amis, qui amène des amis, des amis, ce qui permet a de jeunes peintres russe un accès privilégier à la peinture moderne occidentale.

Chtchoukine qui chaque années passe au moins quatre mois en France, fréquentes les galeries parisienne et achète de nombreux Picasso à Khanweiler.

Ivan Alexandrovitch Morozov, à la tête d’une importante industrie textile (coton), Morozov à fait ses études à Zurich, et lors de ses séjours a Paris il visite les galeries de Vollard, Bernheim jeune, Durand-Ruel, il a la volonté de poursuivre la collection de tableaux impressionniste commencé par son frère mort prématurément, c’est un ami de Chtchoukine, qui lui fait découvrir Matisse et Picasso.

Les jeunes artistes russes, ont grâce à ces collectionneurs la chance d’avoir un accès à la peinture occidentale, ils sont d’abord frappés par le fauvisme.

Nous voyons ici comment se tissent des liens ante la France et la Russie à la veille de La première guerre mondiale.

Les milieux artistiques russes sont à cette époque soit occidentaliste ou panslaves.

Et la peinture d’avant garde russe se développe dans ce dialogue entre la découverte de l’art d’avant garde occidental et un désir de retour aux sources.

De jeunes artistes de l’avant gardes russe, vont grâce à des revues ou des expositions petit à petit donner une visibilité à l’art d’avant garde en Russie.

Les frères Bourliouk, peintres et poètes, sont aussi admiratifs des enseignes populaires, des images scythes, et du fauvisme. Ils veulent constituer un groupe d’artistes d’avant gardes auquel participe Malevitch.

Parmi ces courants d’avant garde en Russie, on voit apparaître :

Le primitivisme que va mettre en place Malevitch (qui deviendra une des personnalité phare de la peinture d’avant garde Russe) et Natalia Gontcharova, différent de celui de Gauguin. C’est une recherche qui conduit l’artistes à se détacher de la figuration, pour rechercher une création immédiat résultat d’un mouvement intérieur.

Les références de ce primitivisme russe, sont tournées vers l’Asie, les ornements populaires russes.

Ces mouvements d’avant gardes divers, qui ont pour point commun des artistes enthousiastes et plein d’énergie, se regroupe au sein de l’union de la jeunesse de Saint Petersburg.

Grandes série de gouaches, scènes de la vie quotidienne, en particulier de travailleurs. Grandes courbes, contrastes de couleurs violents.

Les cireurs de parquet,

Le jardinier,

Homme portant un sac, thèmes mettant en avant la vie ouvrière.

1911, exposition du groupe valet de carreau. (Carreau rouge porté par les prisonniers envoyés en Sibérie).

Les artistes exposés ont comme point commun une libération de la couleur.

Groupe, « cézannien », rassemble les frères Bourliouk, Larionov, Gontcharova, Kandinsky -qui y expose ses « improvisations » -mais aussi Gleizes et Le Fauconnier. De nombreux peintres et compositeurs, travaillent alors sur les correspondances sons-couleurs. Ce travail est aussi un des moyens de libérer la peinture de la figuration.

1911 Larionov et Gontcharova se séparent des Bourliouk, trop cézanniens et cubiste à leurs goûts, et surtout ils ont la volonté d’affirmer leur culture. Ils ne veulent plus être les suiveurs de l’occident, cependant ils regardent les « Matisse » de la collection Chtchoukine. Et lisent la première version de « du spirituel dans l’art » de Kandinsky, alors membre du Cavalier Bleu à Munich. Malevitch est invité à la deuxième exposition du Cavalier bleu. Ils développent le rayonnisme

La « queue de l’âne » organise une importante exposition en 1912. Est exposer la peinture des primitivistes russe. Une peinture qui se dit « conquérante et barbare tel un cavalier scythe ».

A l’occasion de cette exposition, Marc Chagall diapo 102-fait aussi ses débuts, il apporte au primitivisme, les traditions hassidiques.

Influencés par le cubisme et les écrits de Gleizes et Metzinger, membres de la « section d’or », certains intellectuels russes comme Matiouchine et ses proches (Malevitch), développent les mêmes idées que les cubistes de la « sections d’or » , ou encore le néoplasticisme théorisé par Mondrian et Van Doesburg en Hollande : la révolution scientifique amorcé par Einstein et Poincaré, qui est celle d’une nouvelle conception de l’univers qui ne suit plus la géométrie euclidienne, mais qui évoque un espace courbe, une nouvelle géométrie, une quatrième dimension. Où espace et temps ne font plus qu’un.

Ces réflexions vont rapidement se voir dans le travail de Malevitch, ses formes s’épures, se géométrises. Diapo 103-

Des expositions présentant ces recherches cubistes russe ont lieux à st Petersburg, Mais aussi Munich, au sein du « Blaue reiter », Kandinsky invite des artistes russes aux expositions.

1ére expo « peinture contemporaine » à Moscou, Fin 1912.

1913, l’exposition « la cible » organisée par Larionov et Gontcharova, bien qu’ils soient, en conflit avec Malevitch ils lui offrent une place de choix dans l’expo. Cette exposition vaudra à Malevitch des critiques assassines, « chaos de cylindres et de chaudières » » amusant conglomérat de futurisme et de nationalisme »Tougenhold.

Malevitch, tout en gardant des sujet inspirés de la vie paysanne évolue vers un style que l’on qualifié de cubo–futuriste. La découverte du cubisme, et de l’analyse de la forme qui en découle vient alors nourrir sa peinture. Il l’applique la leçon cubiste en épurant les formes, tout en gardant la force expressive de la couleur.

Diapo 104-La rivalité avec Larionov devient de plus en plus intense, et dans de nombreuses lettres à son ami Matiouchine, Malevitch évoque les choix esthétiques qui l’oppose à Larionov alors tenant du rayonnisme.

Les aveniristes & les futuristes :

« Les futuristes ont fait preuve d’une immense volonté pour briser l’habitude des vieux cerveaux, pour arracher la peau racornie de l’académisme et cracher à la face du bon vieux sens. Les futuristes ont rejeté la raison et proclamé l’intuition, en tant qu’élément subconscient » Malevitch, du cubisme et du futurisme au suprématisme, 1916

C’est en 1910 que paraît à Moscou la traduction du manifeste futuriste de Filippo Marinetti, c’est une esthétique de la vitesse, pour la quelle le monde industriel est un idéal de civilisation. Où science et technique se veulent libre de toute références au passé. Ce manifeste est accueilli avec un grand enthousiasme par toute l’avant garde russe, d‘autant plus que l’esthétique futuriste concerne aussi bien la peinture et la poésie.

Les artiste d’avant garde de Moscou vont alors créer une nouvelle esthétique qui rassemble cubisme et futurisme, et qu’ils appelleront aveniriste. Le sujets est décomposé et géométriser, et la composition essaye de mettre en scène le mouvement.

Mais cubisme ou futurisme restent figuratif, et alors que Malevitch souhaite dépasser l’apparence des choses pour en rendre l’essence !

V. Maïakovski, D. Bourliouk, Kroutchonykh et sa compagne Olga Rozanova, sont peintres et poètes. Ils souhaitent libérer l’art de ses contraints espace, lignes couleurs et mots sont désormais libres. Des poésies illustrés et des manifestes sont les résultats de ces recherches.

Les groupes « aveniristes » ou « avenirien » font alors des déclarations tonitruantes, plus pour se faire remarquer, que sur des bases théoriques sure. Ce que fait Gontcharova, mais également Maïakovski.

1912, « gifle au gout du public » est un manifeste dans cette veine, ils réclament la liberté de création.

Le bourgeois et l’esthète « décadent » sont la cible de leurs moqueries, ils veulent choquer, provoquer, secouer les codes de la « bonne société ».

Ils se promènent le visage peint, pour que l’art envahisse la vie ». Bourliouk, Larionov. Maïakovski est en blouse jaune et haut de forme, Malevitch et Morgounov orne leurs vestes d’une cuillère en bois.

Cuillère en bois : La cuillère a tourné la soupe.

Ils veulent se faire connaître, et utilise pour cela le scandale, leur lieu de rencontre : le cabaret.

La poésie, qui a une grande popularité en Russie dans l’ensembles des classes sociales, va être le medium par le quel toute une génération d’artiste va rechercher de nouvelles possibilités de création. Déclamations et conférences sur la poésie aveniriste, sont réguliers dans les cabarets des capitales que sont Moscou et Petersburg. Mais ce qui va être déterminant, c’est que des linguistes vont s’intéressera ces recherches poétiques, comme Viktor Choklovski, ou Benedikt Livchits.

La personnalité qui est au cœur de ses recherches esthétiques et linguistiques est, Vélimir Khlebnikov.Khlebnikov, à fait des études de mathématiques et s’intéresse à la géométrie non euclidienne. Il étudie la physique et les sciences naturelles. Khlebnikov a une approche scientifique de la langue, et s’intéresse à l’origine sémantique des mots, ainsi qu’à leur sonorité et invente une nouvelle langue le Zaoum.

On peut dire que Malevitch sera le pendant en peinture de la poésie de Khlebnikov.

1913, premier poème Zaoum paraît dans un manifeste signe Khlebnikov et Kroutchnonykh, « Le mot en tant que tel sur les oeuvres littéraires » (a déchirer après l’avoir lu).

Dyr boul chtchyl

Oubechtchour

Skoum

Vy so bon

Rr l êz

Ces manifestes seront accompagnés pour certain de lithographies de Malevitch.

Ces recherches sur le langage sont motivées par la recherche d’une langue universelle, langage stellaire.

On peut voir dans ses recherches les racines du suprématisme.

Depuis son adhésion à l’association pétersbourgeoise Union de la jeunesse, Malevitch participe a de nombreux débats publics, où son talent d’orateur peut s’exprimer. Lors de ces réunions un projet d’opéra futuriste voit le jour, sorte de parodie des drames musicaux Wagnériens.

- Un opéra aveniriste : « la victoire sur le soleil » 1913. Composition musicale de Matiouchine, livret de Kroutchonykh, prologue de Khlebnikov, et décor scénographie et mise en scène de Malevitch.

Opéra financé par la l’union de la jeunesse St Petersburg.

Cet opéra sera présenté en alternance avec une tragédie de Maïakovski.

L’union de la jeunesse avait déjà financé des productions de spectacles. Il faut rappeler la grande inventivité du théâtre russe en ce début de XXème siècle, mélangeant, théâtre cabaret, et cirque, spectacle plus prolétaire, mais d’une grande richesse et grande modernité. L’opéra « la victoire du soleil » s’inscrit dans cette tradition.

Le livret est une sorte de « fable cosmique », les personnages sont des allégories, le personnage principal « le voyageur » est un aviateur (cf. au poète Kamenski qui failli mourir dans un crash). L’avion est alors symbole de modernité qui permet a l’homme de s’élever, tel un moderne Icare. L’avion permet de pénétrer la quatrième dimension. Ces aviateurs futuristes font un voyage initiatique vers un monde imaginaire, le « 10ème pays »lieux de nouvelles expériences sensoriels. Le soleil (cf. monothéiste) est vaincu, ce qui aboutit a un renversement de l’espace.

Le spectacle est un triomphe ! Et fait scandale !

Malevitch grâce aux projecteur donne une atmosphère féérique au spectacle, décomposant et recomposant les objets a plaisir. Du « Zaoum » pictural !

Ses décors et costumes sont des formes pures.

Malevitch au cours de ces années décompose le tableau, fait l’inventaire de ses éléments formels, il isolera les deux principaux : le plan et la couleur.

Son carré noir sur fond blanc a pour origine « la victoire sur le soleil ». Où il utilise un vocabulaire abstrait, en particulier pour les décors du 4ème et 5ème tableau. Ainsi que le costume du fossoyeur dans le troisième tableau » les fossoyeurs du soleil » : un carré noir. diapo 109

L’intuition de 1913, se réalisera en 1915. Mais y sont déjà définie ses couleurs de base : le noir et le rouge.

Cette année 1913, est marquée par les premières ventes importantes de Malevitch au collectionneur Moscovite Chtchoukine.

Guerre :

Dès 1905, une première révolution éclate après la défaite de la Russie lors de la guerre russo-japonaise. La répression sanglante d’une manifestation le 22 janvier 1905, lorsque qu'une partie de la population vint porter une supplique à Nicolas II à Saint-Pétersbourg marque le « Dimanche rouge ». Elle constitua une tentative du peuple russe de se libérer de son tsar, et fut marquée par des soulèvements et des grèves de la part des ouvriers et des paysans qui formèrent à cette occasion leurs premiers organes de pouvoirs indépendants de la tutelle de l’État, les Soviets.

L’empire reste en place, participant à la première guerre Mondiale.

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