la nouvelle tapisserie: le japon
Masazaku et Naomi Koyabashi
Kay Sekimachi
Au Japon de nombreux artistes vont également s’emparer des techniques de tissage pour créer des œuvres contemporaines, qui seront exposées aux biennales de Lausanne :
Kay Sekimachi : artiste japonaise qui utilise des techniques traditionnelles, « Basket with Brown Lines » de 1977. Elle réalise ainsi des objets monumentaux en volume, avec des matériaux traités de manière traditionnelle, c’est a dire tissé sur un métier classique. Née à San Francisco, elle étudie au Kay Sekimachi est formée au California College of Arts and Crafts à Oakland de 1946à 1949.
C’est en 49 qu’elle commence à tisser, et devient experte, au point d’être une référence , appelée la tisserande des tisserands. Aujourd’hui reconnue comme faisant partis des pionniers de l’invention du « fiber art », elle tisse des formes en trois dimensions, jouant des effets de transparence en créant des fils, mais aussi inspirées de sa culture ancestrales, qu’est le japon, qui reste pour elle une source d’inspiration. .
Masakazu Kobayashi : « Waves », tissée en fils colorés est un exemple de perfection esthétique parmi les plus réussis de la tapisserie contemporaine. Elle représente en quelque sorte l’antithèse des « Clouds » de Lenore Tawney.
Naomi Kobayashi, intitulée Dark of the Valley, qui fut l’attraction de la Biennale de 1979. Une pièce au sol, composée de quatre parties façonnées avec des fils de coton noir, un objet situé entre l’architecture et la sculpture, entre le Soft Art et la construction.
Masakazu et Naomi Kobayashi, bien que travaillant chacun de leur coté ont élaboré des œuvres qui sont sous-tendue par la même philosophie, lorsqu’ils exposent ensemble, ils réfléchissent à la mise en espace afin de permettre des aux œuvres d’entrer en relation. Masakazu, réalise des pièces tel que « gate of bow »(l’arc portail), où « pond of bow » (l’arc-étang) , qui s’inscrivent dans l’espace et dans l’architecture, de manière à délibérément nous placer au point d’équilibre entre ordre et chaos. En dessous de ces structures sont placés les cercles de Naomi, fait de papiers tissés, qui jouent avec la lumière, et sur les murs les tissages de Naomi fait des ses tableaux déchirés et transformés en fils, et retissés.
La plus part des artistes japonais du « fiber art », réalisent de grand environnements, des installations, comme celle Machiko Agano. Elle suit une formation de tissage traditionnel à l’université d’art de la ville de Kyoto. Mais aujourd’hui elle réalise des installations monumentales, utilisant des techniques de tissage de bases, mais surtout des matériaux très variés. A ses débuts elle privilégiait les matériaux naturels, et utilisait la soie et la fibre de bambou, depuis ses productions ont évoluées, et et y intègre d’autre type de matériaux, qu’elle choisi selon l’espace spécifique pour le quel elle doit créer une installation. Elle privilégie les matériaux aux couleurs neutres, ce qui permet aux couleurs de l’environnement de se refléter sur ses œuvres, elle recherche des matériaux qui entre en « respiration » avec leur environnement.
Ce qui caractérise ces artistes est une grande créativité qui se développe à partir de techniques traditionnelles. Et une recherche commune du volume et du dialogue avec l’espace.