la nouvelle tapisserie: Sheila Hicks
Née à Hastings dans le Nebraska, Sheila Hicks est diplômée en art à l’université de Yale, où elle suit des cours avec Joseph Albers, et apprend les techniques de tissage auprès d’Ain Albers. C’est à leurs cotés qu’elle développe sa sensibilité aux matériaux, aux effets de matières. Depuis sa formation au Bauhaus Ani Albers a une méthode caractérisée par l’adéquation aux matériaux; le licier doit trouver une juste harmonie entre matière, modèle et technique. « Au Bauhaus déjà̀, certains artistes s’étaient efforcés de restituer à leurs travaux une authenticité́ que les grandes manufactures de tissage avaient pratiquement supprimée au cours des siècles. » Erika Billeter
Sheila Hicks, est curieuse, elle veut tout savoir sur les "savoir faire" des « Indios », sur leurs petits métiers à tisser. Elle obtient une bourse d’étude qui la conduit au Mexique puis au Chili entre 1957-58, c’est en Amérique du sud qu’elle développe son savoir faire particulier pour le travail de la fibre. C’est à Taxco, au Mexique, qu’elle commence à apprendre avec les « Indios ».
Elle se construit un atelier, où elle apprend à travailler sur différend type de métiers, les plus simples , utilisés il y a 2000 ans. Lorsqu’elle expose ses premières œuvres, on retrouve des caractéristiques du tissage amérindien, comme les fentes, qui permettent à Sheila Hicks de créer des structure ouvertes.
Sheila Hicks, va développer une œuvre qui est en rapport avec le mur, et l’architecture, ses premières pièces semblent ainsi plus classique. Cependant elle travail les techniques de tissages, et elle sera la première à introduire le « wrapping », torsade des fils autour de tiges, selon la technique qu’elle a apprise chez les « Indios ».
« C’est ainsi qu’elle réalise en 1979 une paroi aux couleurs éclatantes pour l’Hôtel Sheraton de Saint Louis, composée tout entière de ces fils entortillés. Elle aime les franges et laisse retomber librement les fils de chaîne. » Erika Billeter
Elle y est aussi frappée par les dimensions imposantes des architectures incas, et de la nature.
Elle s’intéresse donc aux techniques de tissage traditionnelles du Mexique, du Chili, mais aussi du Maroc, de l’Inde et de l’Afrique du sud. Au cours de ses différents voyages, Sheila Hicks prend de nombreuses photographies, chaque jour, elle déambule à la recherche d’artisans, filant, tissant, ou réalisant toute sorte de travaux textiles. Ses archives, elle les revisite encore aujourd’hui et elles sont une source d’inspiration inépuisable. Elle voit alors toutes les techniques utilisées, les pierres servant de poids pour les fils de chaines, les différences de tensions ainsi réalisées, les nombreuses possibilités qu’offre des métiers à tisser rudimentaux, elle voit ces artisans, femmes, et hommes, qui réalisent avec des moyens simples des pièces textiles variées et chatoyante, elle ressent cette impression d’unité parfaite antre l’artisan et son travail, cette unité sera un des but qu’elle s’efforcera d’atteindre. Sa formation initiale est une formation de peintre, mais c’est au cours de ses voyages qu’elle va apprendre toutes les possibilités offertes par les textiles et les fibres, apprendre les techniques, se les appropriées. Sa curiosité pour ces techniques est insatiable, elle apprend auprès des artisans, et cherche à comprendre « comment c’est fait » .
Certaines images, tels que les processions colorées d’Amérique du sud se grave dans sa mémoire. L’artiste francophile, a son atelier aujourd’hui à Paris.
Ses toutes premières expositions ont lieu en Amériques du sud, où elle expose les textiles crées a partir des différentes techniques qu’elle a emmagasinées.
Son voyage en Inde, fut pour elle la révélation de la couleur, la profusion des couleurs, leurs associations. Mais elle découvre aussi des matières, la fibre de noix de coco qui tordue afin de réaliser des cordes. Tout l’inspire, les nattes et les queues de cheval de petites filles allants a l’école, la manufacture d’encens, toute ces formes et matières intègre peut a peut ses tapisseries.
Au Maroc, elle travail avec les teinturiers, les fileuses. Mais elle est marquée par l’architecture, les matières et la lumière, que l’on retrouve dans les œuvres de ces époques. Elle réalise des tapis muraux, qu’elle appelle tapis de prière,
Elle cherche toujours à explorer et découvrir de nouveaux moyens d’utiliser les fibres, et surtout à ne pas répété ce qui à pu avoir du succès, une remise en question permanente qui est le moteur de son art.
Sa rencontre avec des architectes et sculptures va la convaincre de l’importance de travailler sur de grandes surfaces, et de faire des œuvres de très grands formats. Elle réalise des œuvres qui sont conçues en rapport avec une architecture, déployer l’œuvre textile dans l’espace et lui donner une force qui lui permet d’entrer en dialogue avec l ‘architecture fut une des voies explorées par Sheila Hicks.
Elle participe aux première biennales de Lausanne, où sont exposées les œuvres de la première génération « d’artiste textile », formées au bauhaus pour nombre d’entre elle, ces œuvres seront une référence pour Sheila Hicks, qui s’inscrit dans une histoire de la tapisserie moderne. A chaque exposition les œuvres de Hicks, créent la surprise, en 1977, Hicks créée une installation avec des piles de torchons.
Elle participe en 1972, à une importante exposition au centre Pompidou, Où sont exposées 72 artistes contemporains, dont deux femmes, Niki de st Phalle et Sheila Hicks.
Ses œuvres comprennent des murs textiles, qui tels des bas reliefs piègent la lumière, où elle recherche des effets de texture. Mais aussi des œuvres qui se placent dans l’espace, tel des sculptures.
Elle réalise des tapisseries, où les fibres s’échappent librement du fond tissé, créant des effets de matières. Elle s’inspire également des effets du raccommodage, où une nouvelle structure est mise en place pour remplacer le textile user ou trouer, et créant ainsi des effets de matière, qu’elle exploite dans ses œuvres. Les tensions, les plis,
Pour elle le textile est un langage universel, est aussi une matière familière qui rassemble. Ses grandes installations sont le résultat de nombreux croquis, et de recherches textiles de petits formats, où les fibres tissées, retiennent des éléments naturels, coquillages, épines de porc-épic. Se différentes expériences, où elle recherche des palettes de couleurs, des effets de matières, sont ensuite associées réinvestit dans ses projets, certains premièrement travaillés sur de petits formats, sont ensuite réalisées a grande échelle. En effet Sheila Hicks, privilégie les installations monumentales, où le corps du spectateur est confronté à des fils géants, des fibres qui se nouent et se dénouent, se contorsionne, de séparent et se mélangent.
Son travail pour air France, est de réaliser 18 bas reliefs de soies, qui seront placés dans les Boeings 747, cette commande de grande ampleur, va l’amener pour la premières fois a travailler avec plusieurs personnes et de déléguer une partie de la confection.
Elle travail aussi en collaboration avec des architectes, ses œuvres étant souvent intégrer dans des projets architecturaux, comme pour la fondation Ford, elle cherche à mettre en place une oeuvre décorative donnant ainsi une « âme au lieu, un sentiment d’apaisement et de bien être. Cela la conduit à faire des recherches sur les formes et les couleurs qui pourrait produire cet effet particulier. Pour la fondation Ford, elle choisi le cercle, qui est un motif doux, et qui de plus évoque la ruche, ce qui prend sens , la fondation Ford étant « comme une ruche » . Sheila Hicks ne cherche pas a contraindre la fibre, mais essaye de comprendre comment elle se comporte afin de l’amenée à la forme qu’elle choisie.
Sont travail se base sur l’utilisation d’un module qui est répété et combiné dans l’espace, ce qui lui donne une grande liberté, et lui permet d’adapter ses œuvres au lieux où elles sont exposées. L’utilisation d’un module, tel un motif décoratifs permet de se jouer avec un espace, est permet des combinaisons infinies. Elle évoque l’idée d’une confrontation avec l’architecture, qui se renouvelle à chaque lieu qu’elle investit.
Ses œuvres, ainsi placées dans l’espace, en dialogue avec une architecture, provoquent une multiplicité d’effets induits par la lumière, qui parcoure les surfaces, s’immisces dans les creux, et les vides, et fait vivre l’oeuvre dans son espace.
Sheila Hicks, à la curiosité toujours en éveil, aime sortir d son ateliers et visiter tous les lieux de productions où est travailler le fil et la fibre, chaque rencontre lui permet de découvrir de nouvelles possibilités qui inspirent son travail.
C’est par le biais des dessins et de maquettes, que petit a petit Sheila Hicks détermine les couleurs et les formes qui seront déployées dans l’espace a grande échelle.
Projet pour Fuji City, bas reliefs de 100 m de long, est un travail qui engage une réflexion sur la couleur.
Rideau pour un théâtre (japon)
Aujourd’hui Ses recherches la conduisent également à utiliser des fibres « high Tech » comme le Sunbrella, avec la quelle elle réalise plusieurs installations, comme « Pilar of inquiry », pour la biennale de Whitney en 2014, « vivace, vivace » SD26 New York City (restaurant de luxe), « Baôli » pour le palais de Tokyo à Paris, 2014-2015, ou l’on peut s’allonger, se rouler dans les masses cotonneuses agencées dans l’espace par Sheila Hicks. Ou encore l’installation « Séance », pour la foire internationale d’art de Basel (Allemagne) 2014. On ne peut plus a proprement parler de tapisserie, mais la fibre, le fils, et explorer dans des dimension monumentales, et s’intègre a l’architecture, créant une sculpture de lignes et de couleurs enchevêtrés.
« Pécher dans la rivière »
« Cordes sauvages »
Pour l’épouse préférée »
« Monochrome bleu «
Ses œuvres son présentées à l’internationale depuis de nombreuses années, et certaines ont intégré de prestigieuses collections d’art moderne aux Etats Unis. , en France, au Japon, au Chili, en Corée…