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Art-Histoire-Littérature

Les filles du Bauhaus : l'atelier tissage, 2ème partie

24 Février 2015 , Rédigé par Anne-Maya Guérin

Otti Berger
Otti Berger
Otti Berger
Otti Berger
Otti Berger

Otti Berger

 Benita Koche-Otte
 Benita Koche-Otte
 Benita Koche-Otte
 Benita Koche-Otte
 Benita Koche-Otte
 Benita Koche-Otte
 Benita Koche-Otte

Benita Koche-Otte

Ani Albers
Ani Albers

Ani Albers

Gunta Stölzl, était assistée de Anni Albers (Annelise Fleischmann), Otti Berger and Benita Otte.

Otti Berger (1898-1944), artiste et designer croate, elle fut formée au Bauhaus, au sein de l’atelier tissage. Sa formation commence à Vienne, puis à l’académie royale d’art et artisanat de Zagreb de 1922 à 1926. Elle arrive au Bauhaus de Dessau en 1927, où elle suit le cour préparatoire de Laslo Moholy Nagy, et les cours de Klee, et Kandinsky. Elle intègre l’atelier tissage, dont elle diplômée en 1930, c’est grâce aux recommandations de Gunta Stölzl, qu’elle prend la tête de manière officieuse de l’atelier tissage du Bauhaus, où elle démontre sa créativité et des dons pédagogique. A L’arrivée du nouveau directeur Mies van der Rohe, le département textile et confié à Lilly Reich, Otti Berger est son assistante. Elle développe un cours qui est parfaitement en adéquation avec les attentes du Bauhaus, développer les capacités de recherches et expérimentations des élèves afin de répondre aux besoins de l’industrie textile. En 1932, elle quitte le Bauhaus et fonde son propre atelier de recherche textile à Berlin, elle collabore avec de nombreuses entreprises, qui développent des textiles à partir des innovations proposées par Otti Berger. En 1936, elle est interdite de travail à cause de ses origines juives, et fut obligée de fermée son entreprise. Elle essaye d’obtenir un visa pour les US, car Laslo Moholy Nagy l’avait invitée à rejoindre le New Bauhaus fondé à Chicago. En attente de son visa elle cherche à travailler en Angleterre, mais elle retourne en Croatie pour soigner sa mère en 1938, et fut déportée à Auschwitz avec l’ensemble de sa famille en 1944, où elle fut exécutée.

Benita Koch-Otte (1892-1976), originaire de Stuttgart elle y fait l’essentiel de ses études, elle poursuit des études supérieur, et nommée professeur de dessin à Düsseldorf en 1913. Elle passera aussi des diplôme pour être professeur de gymnastique, et professeur de « travaux manuels ». Elle travail entre 1915 et 1920 à l’école de fille de Uerdingen, comme professeur de dessin, gym, et « travaux manuels ». Elle décide de rejoindre l’école du Bauhaus en 1920, où elle intègre l’atelier textile. Elle fait partie des artistes qui se distinguèrent au sein de l’atelier textile, avec Gunta Stölzl. C’est ensemble qu’elles assistèrent à des cours à l’école technique de teinture, et textile de Krefeld afin d’enrichir leurs techniques. Ente 1925 et 1933, Benita Koch-Otte dirigea le département tissage des ateliers de la ville de Halle, puis à l’école d’art appliquée de Burg Giebichenstien. C’est en 1929 qu’elle rencontre Heinrich Koch, qu’elle avait connu entre 1922-1925 au Bauhaus, dans l’atelier de peinture murale, et récemment nommé directeur du département photographie de l’école de Burg Giebichenstien. Ils se marient la même année. En 1933, après la prise de pouvoir du parti Nazi, ils décident de s’exilés à Prague. Mais Heinrich Koch meurent suite a un accident, et Benita Koch Otte décide de rentrer en Allemagne à, ou elle trouve un poste à Biefeld, où elle dirige l’usine de tissage tout en continuant a enseigner.

Afin de répondre aux nombreuses commandes Gunta Stölzl, fut amenée à modifier le travail de l’atelier. Celui-ci qui dans un premier temps permettait de développer des œuvres uniques, s’orienta vers une production plus simple quand aux motifs géométriques afin de s’harmoniser avec le design modern du mobilier. Cependant elle veilla à ce que l’atelier fut toujours un lieu d’expérimentation et d’expression artistique, tout en orientant ces expérimentations vers les matériaux les plus modernes , et prenant en compte les fonctions des tissus et tapisseries qui bien plus que de simples ornement sont aussi des isolant thermique et phoniques. Tout textile était pensé pour l’ensemble de ses qualités esthétiques et pratiques.

Ses efforts permis à l’atelier de l’école de travailler avec l’industrie textile.

L’arrivé de Hannes Meyer comme nouveau directeur de l’école marqua un nouveau tournant. Il exigea une révision complète de l’atelier : favoriser des tissus structurés qui devait davantage servir de décor. Avant tout un travail géométrique, jouant sur les oppositions de couleurs ou encore les contrastes entre le noir, le blanc et le gris. L’exemple le plus réussi de cette production est le tissu d’Anni Albers pour l’école de syndicat de Bernau (de Hannes Meyer) qui réfléchissait la lumière et absorbait les sons. Nous observons une production qui s’éloigne de l’art, pour devenir industrielle.

Gunta Stlölz quitte le bauhaus en 1931, et part a Zurich, où elle fonde sa propre entreprise de tissage et design textile, avec ses amis et ancien s élèves Gertrud Preiswerk et Heinrich-Otto Hürlimann S-P-H Stoffe (S-P-H Fabrics).elle fera une carrière dans le design textile, c’est en 1967 qu’elle décide de se consacrer entièrement au tissage, certaines de ses pièces tissées entreront dans les collections de musées d’art moderne.

1er Aout 1930, arrivée de Mies Van der Rohe à la tête de l’école. Il engagea sa compagne Lilly Reich pour lui confier l’atelier d’équipement, auquel l’atelier de tissage fut intégré. A l’automne 1930, Otti Berger dirigea l’atelier provisoirement, Lilly Reich la remplaça en janvier 1932. Lilly Reich était peu appréciée dans cet atelier, et malgré la diversité des disciplines proposées, le nombre des élèves de tissage ne cessa de baisser jusqu’à trois étudiantes en août 1932.

Le Bauhaus doit, entre autre, à l’atelier de tissage l’idée d’associer création et réalisation. Gunta Stölzl reste la tisserande la plus connue du Bauhaus pour ses productions de qualité qui témoignent du travail effectué par l’atelier de tissage.

C’est au sein de cet atelier que va se développer une conception originale de la tapisserie : en effet ici l’artiste est sur le métier, artiste et artisan ne font plus qu’un. Ce qui va amener ces artistes a s’émanciper du carton, et interroger de manière plus pertinente la matière, le fils, et ses possibilités expressives.

Anni Albers (Annelise Fleischmann), fut elle aussi une figure importante de l’atelier tissage, mais elle s’émancipa, et développa son art aux US, à partir de 1933.

Ani Albers « tisser, c’est enchevêtrer deux nappes de fibres à angle droit ».

Lorsqu’ Anni Albers (Annelise Fleischmann) entre au Bauhaus en 1920, elle voulait intégrer la classe d’architecture ou l’atelier verre (dirigé par son futur mari Joseph Albers ) , cependant les femmes ne pouvaient qu’intégrer l’atelier tissage. C’est donc au départ part dépit qu’elle entre à l’atelier tissage. Mais grâce à l’enthousiasme de Gunta Stölzl, Anni Albers fut rapidement convaincue que cette technique permettait de nombreuses expérimentations, ainsi que de développer son potentiel artistique.

C’est en 1925 que Anni épouse Joseph Albers, l’année où l’école déménage pour Dessau. Les recherches textiles d’Anni Albers sont de plus en plus orienté vers les différentes propriétés acoustiques, mécaniques, thermiques, ainsi que la recherche de textiles infroissable, ou, indéformables.

Il est important de souligner que les expériences menées au Bauhaus, puis plus tard par les artistes qui y ont été formées, va développer une approche de la tapisserie radicalement différente de celle qui se développe à la même époque en France. En effet ici les sont « liciers –créateur », c’est a dire que l’artiste se tient derrière le métiers, et est confrontées à la matière et aux problèmes la techniques. Son œuvre va se construite dans ce face à face. C’est dans les années 60, avec la nouvelle tapisserie, que l’on retrouvera le « licier-créateur ».


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