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Art-Histoire-Littérature

les avants gardes russe : 3ème partie -"l'avenirisme"

31 Mars 2015 , Rédigé par Anne-Maya Guérin

Rozanova illustre un poème.

Rozanova illustre un poème.

Malevitch
Malevitch

Malevitch

ivan Klioun, Menkov,
ivan Klioun, Menkov,

ivan Klioun, Menkov,

Gontcharova et Larionov
Gontcharova et Larionov
Gontcharova et Larionov

Gontcharova et Larionov

L’art et la vie -l'avenirisme :

Cette présence de l’art populaire est forte dans le paysage russe, aussi bien à la campagne qu’à la ville, et permet de comprendre cette volonté de faire fusionner l'art et la vie. L’art populaire- icones, loubok, décoration du mobilier et des tissus- par ses motifs, et ses couleurs fait depuis longtemps partie de la vie russe, et Les avants gardes ont le sentiment qu’avec l’académisme occidentalisant, cette fusion de l’art est de la vie se perd. Ils revendiquent le droit de mettre l’art dans la vie, ce qui explique leur volonté de se peindre le visage, (1913-1914)- période aveniriste, et de faire ouvertement référence aux traditions d’avant l’occidentalisation (Pierre 1er).

  • « Nous avions lié, l’art à la vie. Après un long isolement des artistes, nous avons appelé la vie à voix haute et la vie a envahi l’art ; il est temps que l’art envahisse la vie. Le peinturlurage du visage, voilà le commencement de cet envahissement (…). Le Peinturlurage, voilà les nouveaux trésors populaires, comme tout ce qui existe de nos jours. Le tatouage ne nous intéresse pas. On se tatoue pour toujours. Nous nous peinturlurons pour un instant et le changement de la sensation appel le changement du peinturlurage, (…) Le tatouage est joli mais parle de peu, (seulement de sa tribu de ses exploits). Notre peinturlurage à nous, c’est un journaliste (…)Nous nous peinturlurons car un visage glabre est répugnant , car nous voulons nous faire les hérauts de l’Inconnu, nous reconstruisons la vie et portons vers les amonts de l’existence L’âme multipliée de l’homme. » Larionov & Ilia Zdanévitch

Maïakovski est en blouse jaune, Livchits et son jabot noir, Kamienski poète ,peinte et aviateur et sa chemise rouge, avec un avion peint sur le front, Gontcharova le visage peint, Malevitch la cuillère en bois à la boutonnière.

-Multiplication des expériences plastiques : collages, reliefs, assemblages… recherches et expérimentations.

-Apolitique, 1914 première revue des futuristes russes.

-Revendique une liberté totale : poésie, peinture théâtre musique : Fusion des arts. « N’obéir qu’aux lois interne, intrinsèque et autonome du mot, de l’espace, du son, de la couleur, et des ligne » ? -Livitchs : « Pour la première fois il nous est indifférent de savoir si notre poésie est réaliste ou naturaliste ou fantastique… »La libération du mot. A cette époque peinture et poésie d’avant garde marchent main dans la main, la même liberté est recherchée pour les mots que pour la peinture.

Peinture et poésie : dans la langue russe peindre et écrire sont un seul et même verbe, dès l’origine il existe un lien fort entre l’écriture et la peinture, ce lien sera exprimé à nouveau par les avants gardes, poètes et peintres travaillent ensemble à une libération du mot et de la forme, de nombreux poètes russes ont une formation de peintre : David Bourliouk, Vladimir Maïakovski, Kroutchonykh, Éléna Gouro, Khlebnikov. De plus Malevitch écrit un article faisant de la poésie le fondement du suprématisme, peinture de la vie.

Ceci explique le soin que vont apporter différents artistes à la réalisations de livres, livres objets où texte et illustration sont lithographiés, (Larionov et Gontcharova), ces artistes et poètes revendiquent la vitalité de la lettre manuscrite qui est comme « tué » par le caractère typographique. Sans oublier la présence récurrente dans les arts populaire de l’insertion du texte dans le dessin.

Petit à petit les peintres dans cette branche particulière qu’est le livre d‘artistes vont pouvoir expérimenter une fusion du texte et de l’image : Olga Rozanova, ( // Sonia Delaunay et prose du transsibérien), Rozanova utilise la couleur pour le texte, donnant une résonnance particulière au mot selon la couleur dont ils sont écrits. Le livre devient un objet pictural à part entière. Ces diverses expériences poético-graphique vont déboucher sur le poème tableau (calligramme), A. Semionov, (publie ses tableaux poème dans les revus d’avants gardes et almanachs publies par les collectifs d’artistes qui organisent les expositions d’avants garde.

Ce mettent en place des recherches typographiques, ( // Picabia), ces recherches typographiques montrent l’application en typo de ce liens étroit entre poésie et peinture, lettre et signe, qui sera particulièrement développés par Rodchenko, et Lissitzky.

- la Liberté : voilà le mot d’ordre de l’avant garde Russe, rejet des règles académiques, de la société bourgeoise. « Nous déclarons que toute limitation de la création est le poison de l’art, que la liberté de création est la première condition de L’Originalité ». Union de la jeunesse.

Le cubisme transmental ou tableaux alogique ;c'est la variante russe du cubisme synthétique, influencé par le futurisme. Malevitch, Gontcharova : tableau plan, disparition quasi totale d’éléments qui suggèrent la profondeur, rencontre et interpénétration d’objets disparates. Où des « signes » donnent sens.

"Un anglais à Moscou", "portrait de Matiouchine".Malevitch

, Olga Rozanova : le métronome , Alexandra Exter : Firenze

1.La Guerre 1914-1918. Un isolement qui permet aux artistes de l ‘avant garde de se recentrer sur leurs recherches.

Si en 1914 la Russie tsariste s’engage dans la Première guerre mondiale, c’est que submergée dans ses difficultés interne elle croit ainsi faire diversion, et aussi s’opposer à l’influence croissante de l’Autriche-Hongrie dans les Balkans. Son action étant de plus légitimée par l’alliance franco-russe. Seulement la Russie ne tient pas vraiment ses promesses elle ne fournit que deux tiers des hommes promis, (7 millions), mais ces hommes sont sous équipés, et mal encadrés. Les troupes russes ne parviennent pas à contenir l’avancée allemande et subissent de lourdes pertes, les soldats sont démoralisés, beaucoup désertent.

Parallèlement la situation économique du pays est de plus en plus préoccupante, rationnements alimentaire, flambée des prix, tensions sociales et grèves.

Le régime tzariste est incapable de supporter cette guerre, et celle ci sera une des principales causes de sa chute.

Cette situation oblige la Russie à un replie sur soi, et a l'interruption des nombreux dialogues qui existaient entre les artistes européens . De nombreux artistes russes alors travaillant dans différents centres européens rentrent en Russie. La guerre va favoriser le regroupement de ces derniers.

Cet isolement sera renforcé par la révolution, ce qui fera de Moscou et Petrograd des foyers artistiques à l’activité intense. Mais cela signifie aussi que les principaux membres de « la queue de l’âne « ou de l’union de la jeunesse » sont mobilisés.

C’est pendant cette période d’isolement que vont se mettre en place deux grand courants de l’abstraction : le suprématisme et le constructivisme.

Après 1920, la Russie s’ouvre à nouveau et l’Europe découvre ces nouvelles formes et conceptions esthétique qui laisseront une empreinte forte sur l’architecture et le design.

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